Nous changeons d'interlocateur à la CUB : Alain Rousset démissionne.

Une dépêche de l'agence Reuters qui nous informe que notre interlocuteur va changer. Attendons voir son (sa) remplaçant(e) ...


BORDEAUX (Reuters) - Président de la région Aquitaine récemment élu député de la Gironde, le socialiste Alain Rousset a annoncé samedi qu'il abandonnait la présidence de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) pour cause de cumul de mandats.

Révélée samedi matin par le quotidien Sud Ouest, cette information était attendue depuis le 17 juin, date de l'élection d'Alain Rousset à la députation dans la 7e circonscription de la Gironde.

"C'est un choix difficile", a-t-il reconnu au micro de France Bleu Gironde.

L'élu socialiste avait accédé à la présidence de la CUB en décembre 2004 à la suite de la démission du maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé, condamné à 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité dans l'affaire des emplois fictifs à la mairie de Paris. Il a décidé de quitter son poste de conseiller municipal de la ville de Pessac, et par conséquent de membre de la CUB.

Alain Rousset, 56 ans, est président de la région Aquitaine depuis 1998 et de l'Association des régions de France (ARF) depuis 2004.

La CUB regroupe 27 communes de l'agglomération bordelaise pour une population de près de 700.000 habitants, et dispose d'un budget de près d'un milliard d'euros.

Le successeur d'Alain Rousset devrait être élu lors d'une assemblée le 13 juillet prochain et devrait être issu du Parti socialiste, majoritaire en voix au sein de la CUB.

Alain Juppé indique dans Sud Ouest qu'il ne fera pas acte de candidature.

30.06.07

Jean-Louis Borloo présente les orientations de son super ministère de l'écologie.

Article du Monde.fr que je vous mets à dispo ci-dessous ...
(tout droits réservés)

Jean-Louis Borloo a présenté, vendredi 29 juin, son ministère de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables (Medad). Il y a succédé à Alain Juppé, contraint d'abandonner ce ministère aux compétences si élargies qu'elles couvrent aussi les transports ou l'énergie.

"Nous souhaitons absolument être le ministère du passage à l'acte", a affirmé le ministre. "Nous ferons en sorte que la France soit en pointe dans ce combat", a-t-il dit, lors d'une conférence de presse à Paris.

Jean-Louis Borloo a indiqué vouloir appliquer au ministère de l'écologie les méthodes qu'il appliquait dans son ancien ministère de la cohésion sociale : "Nous voulons absolument agir par objectifs. Je suis un obsédé des programmes", a-t-il dit.

Le "superministre" est flanqué de deux secrétaires d'Etat, Nathalie Kosciuscko-Morizet à l'écologie et Dominique Bussereau aux transports. Le patron du Medad coiffe – outre le développement durable et l'environnement – l'énergie et les matières premières, la sécurité industrielle, les transports et leurs infrastructures, l'équipement, l'aménagement foncier et rural, l'urbanisme et la construction, l'aménagement et le développement du territoire. Il hérite aussi de la mer, à l'exception notable de la pêche, qui revient au ministère de l'agriculture, au grand regret des organisations écologistes.

Le premier grand chantier, pour Jean-Louis Borloo, est le Grenelle de l'environnement. En début de semaine, il a noué contact avec les associations écologistes. Les six groupes de travail (climat, biodiversité, santé et environnement, agriculture et ruralité, institutions et gouvernances, mode de développement économique et emploi) doivent se réunir à partir du 5 juillet, jusqu'à début août.

Un tour de table doit avoir lieu avec le président Nicolas Sarkozy le 13 juillet. La synthèse des travaux devrait être présentée le 10 septembre. Elle nourrira les négociations du Grenelle de l'environnement, prévu en octobre.

Le Monde.fr avec AFP et AP | 29.06.07

et l'AFP de rajouter

"Ministère d'Etat, ça signifie qu'il aura une capacité d'influence, voire d'autorité, sur l'ensemble de l'action et des politiques publiques menées par les différents ministères", a-t-il relevé. Pour illustrer la complexité de la tâche, il a cité la "direction des routes (qui) devra faire des routes mais aussi participer à la mutation vers le transport modal", alliant route, fer et fluvial. "

En gros, ça ouvre la possiblité au promotteurs du CAB de poursuivre leur objectifs en demandant à cors et à cris un doublement du projet autoroutier par une autoroute ferroviaire ... et la boucle est bouclée !
A suivre !

Alain Rousset écrit à Jean-Louis Borloo ... la coordination aussi !

Le Président de Région a écrit au nouveau super Ministre de l'Ecologie afin de réaffirmer les priorités infrastructurelles pour l'Aquitaine.

Je cite son service de communication :
" Alain Rousset affirme les quatre priorités pour l'Aquitaine, les quatre défis - tous orientés vers l'accélération du report modal - qui appellent une réponse urgente, précise et programmée de la part de l'Etat :

• investir dans la modernisation des lignes ferroviaires d'aménagement du territoire ;
• lancer de toute urgence un service d'autoroute ferroviaire performant sur le corridor Atlantique ;
• réaliser la LGV Sud Europe Atlantique ;
• réouvrir la ligne ferroviaire Pau-Canfranc-Saragosse qui permettrait d'offrir, à l'échelle de la Vallée d'Aspe, une alternative aux camions transportant des matières dangereuses."

Le report modal y est donc largement évoqué ... mais pas le contournement autoroutier ...
(vous pouvez consulter le texte intégral, il n'y a rien de rien)
Il aurait été appréciable qu'Alain Rousset, si désireux de prendre soin de l'environnement, ait évoqué ce projet dramatique aux portes de bordeaux dans sa missive. Que neni !
Est-ce bon signe pour autant ? J'en doute. Pas de vague en attendant la fin des procédures juridiques ! Il sera bien temps de le relancer plus tard !

Mais la Coordination anti-contournement ne s'endors pas et je rassure tout le monde : la lettre pour M. Borloo est parti avant celle de Rousset !

Un trio aux commandes du Ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement Durable.

Ce sera donc Jean-Louis Borloo, Nathalie Kosciusko-Morizet et Dominique Bussereau qui seront aux commandes du super ministère de l'écologie voulu par le gouvernement.

Le périmètre du ce ministère reste le même et M Borloo devient n°2 du gouvernement et seul Ministre d'Etat. Il est intéressant de rappeler qu'il a été membre fondateur du mouvement Génération Ecologie, ce qui montre qu'il est familier des ces questions.

Il sera épaulé par Nathalie Kosciusko-Morizet, chargée des questions environnementales de l'UMP. Elle a également été chargée de mission sur le réchauffement climatique et présidente du groupe parlementaire d'étude sur la santé et l'environnement et qui sera donc secrétaire d'Etat à l'Ecologie.
Voici une de ses déclarations (tirée de son site) que vous pourrez lui rappeler quand vous lui enverrez des courriers sur le contournement de Bordeaux (mail : contact@nk-m.com) : "Il est temps de révolutionner l'économie et la société par la lutte contre le réchauffement climatique. Il faut lancer une politique, sans précédent, de lutte contre le réchauffement climatique. Dans l'habitat, les transports, les entreprises, les industries, les administrations, les écoles, par les comprotementes collectifs et individuels. Toutes les politiques publiques devront intégrer les critères du développement durable". On la prend au mot.

Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat chargé des transports et le grenelle de l'environnement est maintenu pour l'automne. A suivre !

Alain Juppé ne sera pas Ministre.

Les résultats viennent de tomber : Alain Juppé a été battu dans sa circonscription (49.07% contre 50.93%, soit 670 voix) et, s'appliquant la "règle" de non participation au gouvernenment, devrait présenter demain lundi sa démission du super Ministère du développement durable, des transports et de l'équipement.

La question du contournement va donc peut être se reposer en des termes différents.
En effet, comme je l'avais raporté dans les précédents messages, il avait posé la question de l'opportunité du projet et nous nous étions tous pris a rêver à un abandon pur et simple de ce projet inutile et dangeureux. Son départ peut clairement tout changer. De plus, il est évident que la proximité d'un tel Ministre était un réel atout pour tous les opposants au projet et son successeur (qui devra être une personnalité importante du fait de l'étendue des compétences du dit Ministère) ne connaîtra pas le "terrain" et risque de prendre des décisions "sur papier". Concernant le projet, tout ceci est donc à mon sens une très mauvaise nouvelle .

Il faut de plus, sur un plan local, rapporter d'autres résultats qui pourraient réactiver le projet dans le mauvais sens : Alain Rousset a été largement élu sur Pessac et les habitués de ce blog connaissent la méfiance des anti-contournements à son sujet. Même s'il a été plus discret ces derniers temps, M. Rousset n'a en effet jamais caché son envie de voir un contournement se réaliser, et ce au plus proche de l'agglomération.

Autre résultat, encore plus local puisqu'il s'agit de la 5ème circonscription du Médoc, celui de la candidate socialiste Pascale Got, élue sur le fil (50.37%) face au député sortant Jean-François Regère et que j'ai très largement brocardés pour leur positions respectives sur le projet. La nouvelle députée du Médoc va donc pouvoir exprimer maintenant très officiellement et très concretement sa prétendue opposition au projet ! Mais là, je suis peut-être totalement dans l'ordre du rêve.

D'après Alain Juppé, il faut rendre le grand contournement inutile.

Encore une déclaration d'Alain Juppé au sujet du grand contournement qui nous laisse penser que les choses évoluent très rapidement en ce moment. La dernière en date nous vient d'Hugues Martin qui par ailleurs préfère maintenant parler du "franchissement Madrelle" au lieu du "Grand Contournement" de Bordeaux, appelation qui semblerait être désormais adoptée par l'UMP Bordelaise.

Venant soutenir une candidate aux législatives dans le Blayais, M. Martin a déclaré qu'Alain Juppé souhaitait maintenant prendre des mesures permettant de rendre le contournement inutile : " D'abord, favoriser les lignes de ferroutage par l'est, une sorte de grand contournement ferré. Ensuite, la mise à deux fois trois voies de la rocade. Enfin, développer les autoroutes de la mer ". Et d'ajouter que " Alain Juppé estime qu'il n'est pas ridicule de penser que ce grand contournement n'est pas indispensable " ! (source : SO du 6 juin).

Cela confirme les déclarations du même A. Juppé qui, lors d'un meeting électoral à Eysines le 1er juin, avait affirmé que "le Contournement Autoroutier de bordeaux n'est plus incontournable".
Même s'il faut toujours se méfier des annonces en pleine période éléctorale, tout ceci est très très positif ! Pourvu que ça dure !
... Mais tous les pro-contournement n'ont pas eu le même changement d'attitude. Que pense notamment M. Madrelle de ces déclarations ? Ce serait aujourd'hui très intéressant de le savoir ...

Changement d'attitude d'Alain Juppé au sujet du Contournement ?

Dans une interview accordée au journal Sud-Ouest et publiée le 4 juin, Alain juppé revient sur l'avenir du contournement autoroutier de Bordeaux. Il y adopte une position plus conforme à son nouveau statut de maxi ministre de l'Ecologie et des Transports ... et qui semble bien plus proches de nos demandes !

Voici l'extrait où le CAB est évoqué. Vous pouvez lire l'intégralité de l'interview sur le site de SO.
A vos commentaires !!

SO : En janvier, à propos du grand contournement, vous disiez qu'il était urgent d'attendre. Quelle est la position du ministre de l'Ecologie ? AJ : Je suis toujours pour une remise à plat. Mais ce n'est pas une des toutes premières urgences que je m'assigne. Il faut mener une étude de fond. Il y aura à la rentrée un Grenelle de l'environnement. L'idée est d'arrêter des mesures audacieuses sur le fret ferroviaire et maritime qui pourront avoir des incidences sur le grand contournement. Il faut relier les réflexions. Mettre des camions sur les rails peut changer le problème et donner moins de légitimité au grand contournement ou permettre une solution plus légère. Il n'y a pas de calendrier arrêté, mais disons que je me donne un à deux ans de délai.

Quelles sont alors vos priorités ? Le TGV, en premier lieu. Je serai vigilant pour que les délais soient tenus. 2016, cela peut paraître loin, mais c'est demain. Il y a aussi à poursuivre le travail sur Bordeaux-Hendaye et Bordeaux-Toulouse. Une autre priorité est de mettre la rocade à deux fois trois voies. Des crédits ont été débloqués en 2007. Je suis en train de faire le point sur leur utilisation. Pour l'heure, ne sont engagés que des travaux ponctuels, mais l'important est d'enclencher le processus." SO du 04/06/07